Si vous vous interrogez sur la fertilité et que vous aimeriez concevoir un enfant, vous êtes au bon endroit. Que ce soit par curiosité ou inquiétude, la naturopathie, l’alimentation et le jeûne sont des réponses et des approches naturelles souvent évoquées dans la saison de préconception et pré-grossesse. Dans cet article nous explorons le lien entre le jeûne et la santé fertile, examinant son impact et ses possibilités sur la conception.
La fertilité en question
Quand la fertilité est harmonieuse, que la conception est facile et n’est pas entravée, des habitudes de vie saines, dont le jeûne peut faire partie, peuvent contribuer au maintien de cet équilibre.
Quand des difficultés de conception et des troubles hormonaux surviennent, le sujet est tout autre. L’OMS alerte d’ailleurs sur cette problématique qui touche plus de 17% de la population adulte (tout pays confondu et pays « riches » compris).
Une base essentielle consiste à comprendre, aussi dur que cela soit, que la fertilité et la fonction reproductive n’est pas vitale pour l’organisme, nous y reviendrons plus loin.
Alors quand la question se pose et que la piste du facteur anatomique est écartée, les pistes deviennent multiples. Pollution, perturbateurs endocriniens, tabac, alcool, surpoids, stress, alimentation dépourvue de nutriments… ces facteurs peuvent impacter le déroulement de la fertilité.
Fertilité, alimentation et jeûne
Dialogue constant et complexe, l’équilibre hormonal est au cœur de la santé reproductive.
Les hormones stéroïdiennes, nécessaires à la fertilité, sont dérivées du cholestérol, lui-même façonné par le foie à partir des nutriments ingérés. Ainsi, l’alimentation peut avoir un réel impact sur la fertilité et participer à sa régulation. Et le jeûne, en modifiant le métabolisme, peut également influencer la fonction reproductive. Il est donc recommandé d’effectuer un jeûne thérapeutique pour les deux parents préparant la conception d’un enfant quelques mois avant la conception et grossesse potentielle.
Evaluer sa santé fertile
Des examens médicaux traditionnels (prise de sang, spermogramme) permettent de dresser un état des lieux de la santé reproductive.
Il existe également pour la femme qui a un cycle naturel la possibilité d’avoir un regard quotidien sur sa fertilité : la symptothermie.
Cette méthode d’observation du cycle féminin, en plus d’offrir la possibilité de mettre en place une contraception écologique, apporte visibilité et lisibilité à la santé reproductive. En suivant son cycle grâce à un cyclogramme (tableau où l’on reporte des données simples telles que la glaire cervicale et la température), la femme, ainsi que les professionnels de santé qui l’accompagnent, bénéficient d’un aperçu de la santé de son cycle et donc de sa santé hormonale. Ce cyclogramme peut également véritablement servir de carnet de santé car elle peut y indiquer en commentaires les traitements, cures, jeûnes ou tout autre élément important, permettant ainsi d’en voir la corrélation et la répercussion.
Impact du jeûne sur la fertilité
En modifiant le métabolisme, le jeûne peut influencer le cycle ovarien et la spermatogénèse.
La fertilité peut diminuer pendant le jeûne en raison de la réorganisation métabolique. C’est ce que tendent à démontrer des études sur le jeûne intermittent et la fertilité féminine. C’est une des raisons pour lesquelles il est important d’avoir une visibilité sur sa santé fertile : pouvoir vérifier l’impact d’une pratique.
Qu’il s’agisse du jeûne, mais également d’un complément alimentaire, d’un sport ou plus généralement du rythme de vie, observer le cycle féminin c’est pouvoir réguler ou adapter le mode de vie et les pratiques à l’objectif souhaité.
Pour ce qui est de pratiques spécifiques et encadrées comme le jeûne thérapeutique, puisqu’il a comme objectif de permettre à l’organisme un nettoyage profond, il peut par voie de conséquence, impacter ou contribuer à la régulation des hormones reproductives.
Jeûner pour une meilleure fertilité : Conseils pratiques !
Le choix du jeûne dépend des objectifs individuels et du terrain, qu’il s’agisse du type et de sa durée.
Pour les hommes, la spermatogénèse étant assez linéaire et se faisant au quotidien, aucune période spécifique n’est généralement mentionnée.
Pour les femmes, quelques principes sont importants à connaître.
En cas de cycle irréguliers ou dans certaines pathologies du cycle (SOPK, endométriose, syndrome prémenstruel…) il semble que la pratique du jeûne puisse avoir un impact. En permettant le nettoyage des cellules et un désencombrement de la lymphe il peut découler des changements sur les réactions en chaîne du corps quant à l’apport, l’assimilation, la redistribution et la transformation de sucres, de protéines et de graisses qui entrent dans le processus de fabrication des hormones et de leur fonctionnement. La supervision attentive et l’observation des signaux du corps seront alors essentielles pour l’expérimentation.
En tous les cas, la phase qui semble généralement la plus propice au jeûne est la phase post-ovulatoire (en l’absence de grossesse). La 1ère partie du cycle demande de l’énergie au corps pour préparer l’ovulation. Un jeûne peut être plus difficile, avec une sensation de faim plus prononcée car le corps réclame des ressources pour ce processus. En outre, il faut savoir qu’il peut perturber, décaler voire bloquer le processus ovulatoire. Pourquoi ? Parce que le corps peut se mettre en sécurité. Comme mentionné plus haut : la fertilité n’est pas nécessaire à la survie de l’individu, si les ressources ne sont pas suffisantes elle est mise en pause.
La 2ème partie du cycle semble donc plus propice à la pratique du jeûne. C’est une période où le corps commence à se mettre au ralenti et va vers sa phase de « détox » naturelle que sont les menstruations. Besoins d’apports énergétiques moindres, moins d’appétit (« fringales » exclues, qui sont généralement signes de carence), le jeûne peut être plus naturel et plus « facile ». Il participe en outre pour certaines de l’amélioration de symptômes tels que troubles intestinaux, ballonnements et douleurs qui peuvent accompagner la phase prémenstruelle et les menstruations.
Conclusion : un équilibre délicat
L’approche de la fertilité nécessite une compréhension approfondie de soi et des objectifs clairs. Préparer une future grossesse et faciliter la conception d’un enfant est une période que la naturopathie accompagne par diverses pratiques et conseils d’hygiène vitale.
Concevoir un bébé rapidement et en pleine forme en préparant sa grossesse
Couplée à la pratique du jeûne il est nécessaire d’adapter la pratique au terrain individuel. Naturopathie et symptothermie offriront une visibilité quotidienne et des examens approfondis auprès d’autres professionnels de santé pourront compléter l’expérimentation personnelle.
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Ressources Supplémentaires :
Nouveau ! Rejoignez le groupe Facebook Jeûne et fertilité pour échanger avec une naturopathe de l’équipe et d’autres personnes qui sont dans la même saison que vous.
Séjour jeûne et fertilité en Thalasso à La Grande Motte : Contacter Jeûne Santé en Thalasso : www.jeunesante.eu
Auteure de l’article :
Emmanuelle Truchi
Accompagnante, thérapeute et conseillère en symptothermie.
Bonjour Justine,
Merci pour toutes ces informations !
Pensez-vous que cela soit une bonne idée de jeûner pendant ses règles ? Le corps étant ainsi déjà dans un processus d’élimination et l’absence de grossesse étant certaine.
Je me pose cette question car je souhaite pratiquer le jeûne (j’en ressens le besoin physique) mais je ne voudrai pas “abîmer” mon cycle étant donné que nous cherchons à concevoir avec mon conjoint.
Merci beaucoup,
Lucie
Bonjour Lucie, vous pouvez effectivement jeûner pendant les règles mais dans un but de conception j’éviterais car le jeûne modifie la réponse hormonale, donc je ferais un jeûne de plusieurs jours pour nettoyer le corps et augmenter les chances de conception mais après pendant plusieurs mois je laisserais la nature faire en observant bien les périodes fertiles avec la symtothermie par exemple…