Passer au cru : mode d’emploi
Consommer seulement des aliments crus, vivants serait la solution pour maintenir une bonne santé. Mais cette cuisine convient-elle à tout le monde ? Doit-on être végétarien ou végétalien pour être crudivore ? Et, surtout, peut-on s’y mettre du jour au lendemain ?
La cuisine crue, une alimentation vivante, nutritive et minéralisante, permet de conserver 90 % de la teneur nutritionnelle des aliments. Les animaux sauvages consomment d’ailleurs leurs aliments crus. L’être humain est le seul être sur Terre à transformer ses aliments et à les cuire. Or, lorsqu’on cuit les aliments au-delà de 45 degrés, on perd 100 % des enzymes, de l’oxygène, des phytohormones et de phytonutriments (chlorophylle, caroténoïdes, polyphénols), 75 % des vitamines et 50 % des minéraux. L’alimentation cuite ou transformée est donc malheureusement peu nutritive, et l’observation de la nature nous permet de comprendre que consommer des aliments crus est parfaitement adapté à l’être humain.
En effet, pour connaître les aliments qui conviennent à chacune des espèces animales de la planète, la naturopathie hygiéniste invite à observer la constitution de leur système digestif afin de déterminer quels sont les aliments les mieux digérés. Et l’appareil digestif de l’être humain est proche de celui de la famille des singes : il est constitué d’une seule poche stomacale (un estomac), d’un petit foie, de petits reins et d’un intestin de taille moyenne. Son alimentation doit donc se rapprocher au maximum de celle des singes, qui se nourrissent naturellement de fruits crus et mûrs, de racines, de graines en quantité limitée et de quelques petites protéines (les puces).
Pourquoi passer à l’alimentation crue peut être difficile
Notre alimentation moderne s’est donc bien éloignée de cette alimentation crue. Et les nombreuses personnes qui consultent un naturopathe se plaignent d’ailleurs souvent de ne pas pouvoir consommer de crudités sans avoir des ballonnements, des fermentations intestinales, voire des diarrhées, ce qui n’est que le signe flagrant d’un intestin perméable, qui ne parvient plus à digérer les aliments spécifiques pour lesquels il a été conçu. Passer à une alimentation crue et vivante nécessite donc une adaptation de l’organisme, c’est-à-dire une détoxination et une transition lente vers ce nouveau mode alimentaire, souvent ignoré de nombreuses années, rendant notre flore intestinale intolérante à un régime pourtant le plus naturel.
La détox et la transition alimentaire
Notre style de vie mais aussi l’héritage de nos parents et des dizaines de générations qui nous ont précédés influent sur notre microbiote. C’est pour cette raison qu’il est très différent de ce qu’il pouvait être il y a des milliers d’années mais aussi d’une région à l’autre du globe : la flore intestinale d’un Sud-Américain sera différente de celle d’un Européen, d’un Indien, d’un Chinois ou d’un Inuit.
De plus, de nombreux aliments que nous consommons au quotidien sont addictifs et créent un sentiment de manque dès que nous les supprimons. C’est le cas de la viande, du sucre (notamment artificiel), du gluten, du lait de vache, des excitants comme l’alcool ou le café, ce qui rend nécessaire une période de détoxination et d’adaptation.
Les jus de légumes, un allié pour une transition vers l’alimentation crue
Cette période de détoxination peut se dérouler progressivement en éliminant petit à petit les aliments non spécifiques et en introduisant de plus en plus de légumes et fruits crus. De nombreux naturopathes conseillent d’effectuer ce changement comme toute transition alimentaire, qu’il se dirige vers un régime cru ou végétarien ou autre, sur une période allant de six mois à un an. L’introduction de jus de légumes bio pressés à l’extracteur permet d’apporter dès le début de la transition des légumes crus à l’organisme, qui peut alors les absorber sans créer d’inflammation de l’intestin, les fibres étant séparées du jus nutritif. Les jus sont donc l’aliment idéal pour accompagner la transition alimentaire vers le tout-cru et modifier la flore intestinale en douceur.
Mais, pour une transition plus rapide et plus efficace, une véritable cure détox de plusieurs jours à base de jus de légumes pressés à l’extracteur ou une cure de jeûne hydrique reste cependant conseillée. Une période de 8 à 10 jours de jeûne sera nécessaire pour renouveler la muqueuse intestinale et assainir la flore.
Le reste de l’article est à lire sur biocontact du mois de Juin 2017, magazine bio distribué gratuitement dans les boutiques Bio.
L’alimentation Crue BioCONTACT
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