Le Candida albicans, le champignon de tous les maux
40 % de la population touchée en Europe, 80 % aux Etats-Unis. Le Candida albicans pose un problème de santé majeur et, pourtant, on en parle peu en dehors des milieux naturopathiques. Le développement pathogène de ce champignon mal connu provoque une foule de symptômes et de pathologies qui touchent désormais presque la moitié d’entre nous.
Le Candida albicans est un champignon qui vit en symbiose avec la flore bactérienne de notre organisme, plus particulièrement dans notre intestin, qui lui offre le gîte et le couvert. Seulement, ce champignon a la particularité de pouvoir prendre deux formes : levure ou moisissure. Sous la forme de levure, il ne crée pas de désordre particulier dans notre intestin puisqu’il fait partie de l’équilibre de ce dernier. Par contre, lorsqu’il prend la forme de moisissure, il développe des filaments, appelés lyphes, qui vont venir se loger entre les jonctions serrées de l’intestin, créant ainsi ou aggravant la perméabilité de ce dernier, et se traduisant par des intolérances au gluten, au lactose ou au fructose, par exemple. C’est sous cette forme de moisissure que le candida albicans devient pathogène et nuisible.
Premières causes du Candida : stress et médicaments
Les causes du Candida sont multiples. Mais nous pouvons retenir en premier lieu que le stress, qui favorise l’acidose tissulaire, permet au Candida de proliférer puisqu’il adore les milieux acides et sucrés.
Ensuite viennent tous les médicaments que nous prenons ou avons pris récemment : la pilule contraceptive ou tout traitement hormonal de synthèse, les corticoïdes, les traitements contre le cancer (chimio- et radiothérapie), les antidépresseurs, les antibiotiques bien sûr dans les douze derniers mois… A noter également que, si nous consommons de la viande non biologique, nous absorbons des antibiotiques par le biais des animaux qui ont été traités, ce qui favorise le développement du Candida albicans au détriment des bonnes bactéries.
Enfin, l’alimentation moderne, trop raffinée, trop sucrée, avec des aliments transformés fait le lit du Candida albicans, qui se nourrit de déchets organiques, notamment issus des sucres artificiels, du glutamate de sodium, de fermentations, de levures et de farines blanches… Nous consommons par exemple sept fois plus de sucre qu’il y a un siècle. En 1860, un Français consommait 5 kilos de sucre par an et par habitant, alors que nous en consommons 35 kilos depuis les années 2000. Un tiers des Français commencent la journée par un bonbon (32 %) et environ 20 % du sucre consommé aujourd’hui l’est sous forme de fructose issu du sirop de maïs. Ce sucre naturel mais non assimilable par l’organisme perturbe le fonctionnement du foie, du pancréas, de l’intestin et favorise l’obésité. On le retrouve dans les sodas mais aussi dans les gâteaux, les hot dogs, les chips et beaucoup d’autres produits de l’industrie agroalimentaire.
Les symptômes caractéristiques du Candida
Les facteurs mentionnés ci-dessus donnent déjà une bonne indication de la présence de Candida albicans pathogène au sein de notre organisme. Par ailleurs, de nombreux symptômes ne trompent pas : frilosité ; prurit (démangeaisons) notamment aux plis du coude, du genou, en dessous des aisselles, sur la tête, mycoses diverses, notamment vaginales, aux ongles (ornichomychose), sur la langue, ballonnements et gaz permanents dans l’intestin, pulsions sucrées, impossibilité de maigrir malgré une diète appropriée ; impression de « gueule de bois » le matin au réveil, même lorsqu’on a bien dormi, et un état maussade ou dépressif au quotidien sans raison particulière. Plusieurs de ces symptômes conjugués sont la plupart du temps dus au Candida albicans et il vous est conseillé d’agir rapidement.
Il existe des dizaines de tests, plus ou moins fiables, révélant la présence de Candida albicans, pathogène ou non. Le plus simple est le fameux test de la salive. Le matin, à jeun, crachez dans un verre d’eau et attendez 15 minutes pour voir si des filaments tombent de votre salive restée en suspension ou si celle-ci s’est écrasée au fond du verre. Dans ces deux cas, c’est signe de Candida. Si votre salive flotte en un morceau ou reste au milieu du verre, c’est plutôt bon signe. Cela dit, les symptômes priment toujours sur les examens effectués. Les tests sanguins, urinaires (MOU), de fèces sont peu probants et leurs résultats sont souvent difficiles à interpréter.
Traiter le Candida naturellement
Si vous pensez héberger du Candida albicans et même si vous pensez ne pas en avoir, il est préférable d’adopter une alimentation adéquate, c’est-à-dire majoritairement composée de légumes crus avec éviction des produits farineux, sucrés et industriels.
Si vous souffrez de Candida albicans pathogène, il vous faudra sûrement passer par une période d’éviction stricte de tous les aliments qui favorisent le Candida pendant six mois : ceux contenant du gluten, fromage et autres produits laitiers, sucres y compris les fruits pendant un mois au moins, champignons, vinaigre, sauce soja, jus lactofermentés, thé, bière, vin, etc. Et bien sûr, aucun produit industriel : desserts lactés, plats préparés, pizzas, gâteaux de boulangerie, viande non biologique, sodas, jus de fruits, confitures, etc. Un régime pauvre en FODMAP, c’est-à-dire pauvre en glucides à chaîne courte, autrement dit un régime riche en fruits à faible teneur en fructose (agrumes, baies rouges, kiwi, raisin), en légumes verts (courgettes, choux, salades, cresson, épinards) mais aussi de couleur (tomates, courges, carottes) donnerait également de bons résultats.
L’environnement dans lequel vous vivez doit aussi être adapté, puisque le stress est de loin la première cause du Candida albicans pathogène. Pour cela, il est nécessaire de se ménager des temps de repos, de méditation, de respiration consciente mais aussi de prévoir des balades dans la nature, en travaillant sur nos émotions et nos pensées pour qu’elles soient positives et le plus en harmonie avec nous-mêmes.
Enfin, des traitements naturels complémentaires sont souvent nécessaires pour non pas venir à bout du Candida mais en limiter ses effets. Le premier grand remède est le jeûne thérapeutique, puisqu’en 5 à 10 jours nous régénérons théoriquement complètement la muqueuse intestinale et nous éliminons les parasites intestinaux.
Ensuite, un traitement de 2 à 3 mois avec des plantes anti-Candida pourra être proposé : gélules d’ail associées aux gélules de pépins de pamplemousse (EPP), ou bien la consommation de plantes comme l’hydraste du Canada, l’Aloe vera ou d’acides gras comme l’acide caprylique, que l’on trouve notamment dans le lait maternel, le lait de chèvre ou la noix de coco, et les huiles essentielles comme le thym, l’origan ou la cannelle. Une cure de probiotiques, de lithothamne et de magnésium de plusieurs mois permettra également d’alcaliniser l’organisme et d’améliorer la composition de la flore intestinale. Une consultation avec un(e) naturopathe vous permettra bien sûr de bénéficier d’un traitement personnalisé et de choisir les produits adéquats.
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